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Yoff, notre village

Présentation

D’après le site officiel de la commune, Yoff est située à l’extrême ouest de la Presqu’île du Cap-Vert entre la longitude 17°29’ ouest et la latitude 14°46’ nord avec une altitude moyenne de 11 mètres. Sa superficie est de 14,65 km2 dont 3,28 occupés par les installations aéroportuaires. Sa population est estimée en 2023 à 118 220 habitants dont 61 862 Femmes et 56 358 Hommes.

Elle constitue la 16eme commune d’arrondissement de Dakar ; elle est limitée à l’Est par les communes des Parcelles Assainies, de la Patte d’Oie et Grand Yoff, au Nord par l’Océan Atlantique, au Sud par la commune de Ouakam et à l’Ouest par la commune de Ngor.

D’origine, Yoff est un village lébou de plusieurs siècles de la presqu’île du Cap Vert, actuelle région de Dakar

Yoff un village côtier qui possède de belles plages bordées par l’océan Atlantique. La pêche joue un rôle important dans l’économie locale. Les plages constituent un véritable lieu de vie. Il possède une riche histoire et une culture vibrante. On y trouve des traditions locales et des cérémonies qui sont des éléments clés de la vie communautaire.

La population de Yoff est composée d’une diversité de groupes ethniques et de familles. De plus, en raison de sa proximité avec Dakar, de nombreux habitants de Yoff peuvent travailler ou étudier dans la capitale tout en résidant dans le village.

En raison de ses plages pittoresques et de son ambiance authentique, Yoff attire également quelques touristes qui recherchent une expérience plus tranquille et authentique par rapport à la ville animée de Dakar.

Yoff est un endroit unique qui mêle traditions locales et religieuses, vie côtière et proximité avec la métropole de Dakar. Son atmosphère paisible en fait un lieu apprécié par de nombreux habitants et visiteurs.

Organisation coutumière

A côté des autorités administratives, Yoff garde aussi son organisation traditionnelle à l’instar des villages traditionnel lébou de la presqu’île du Cap-Vert. Cette coexistence des autorités religieuses, coutumières et administratives permet de réguler la vie des populations dans la plus grande compréhension et harmonie.

En effet, très tôt, les ethnologues et sociologues ont dénommé l’organisation traditionnelle lébou comme une « république ». L’organisation sociale des lébou repose sur un certain nombre de concepts : la hiérarchie et les khëet (familles lignagères).

  • En ce qui concerne le principe hiérarchique, il s’agit d’un droit d’aînesse qui est très respecté au sein de la population
  • L’organisation sociale repose également sur les kheet qui sont des lignées matrilinéaires permettant une organisation sociale et une représentativité dans les instances dirigeantes de la collectivité.

Chaque khëet est organisé comme une famille unique au sein de laquelle l’autorité repose sur la personne la plus âgée, qui en devient le chef de famille et qui prend toutes les décisions concernant la famille.

Les principaux khëet qui forment la communauté lébou de Yoff sont au nombre de douze : (Waneer, khonkh bopp, Deugagne, Dorobé, Diassirato, Dindir, Bègne, Khaagaane, Yuur, Khaye, Sumbaar et Yokam). Chaque kheet est liée à un Rap ou génie protecteur.

Ces khëet déterminent l’élection au sein des institutions du village.

Ainsi :

  • le Jaraaf est choisi parmi les Khonkh Bopp, Waneers et les Diassiratos ;
  • le Saltigué parmi les Dindirs et les Soumbaars, tandis que ;
  • le Ndey-ji-Rew est choisi selon la lignée des Bègne.

Ces trois sont les autorités principales en plus de 3 autres assemblées :

  • Jaraaf : il est le chef de village, c’est l’équivalent du chef du gouvernement qui définit la politique extérieure et se porte garant des institutions ;
  • Ndey-Dji-Rew : « maire indidène » c’est le répondant d’un ministre de l’intérieur;
  • Saltigué : « gardien du temple », son rôle est assimilable à celui d’un ministre de la défense, du culte, des terres, de la mer et de l’agriculture.

A côté de ces autorités, il y a les assemblées :

  • Les Ferey : c’est l’assemblée accessible par classe d’âge (à partir de 60 ans) de Freys est chargée de la police et de la sécurité, mais aussi de l’exécution des décisions arrêtées par les dignitaires (Jambour, Maggi-Yoff, Jaraaf, Ndey-Ji-Rew, Saltigué) ; l’assemblée de Freys assure le tribunal et la milice populaire.
  • Les Maggui Yoff : c’est le «sénat » constitué par les sortants de l’assemblée de Ferey ; qui constitue le dernier recours
  • Les Diambouri Yoff : c’est l’assemblée des sages regroupant les anciens de l’assemblée de Maggui Yoff ; ils intronisent les trois personnalités de l’exécutif.

Religion et culture

Le Sénégal est composé à 95% de musulmans. L’islam est sunnite et de tradition soufi. Yoff est un fief d’une des 4 principales confréries soufi : les Layènes.

Cette confrérie est créée par Seydina Limamou Laye en 1883/1884. Aujourd’hui, l’Appel des Layènes, journées de commémoration de l’Appel est bien inscrit dans le calendrier musulman sénégalais. Des centaines de milliers de pèlerins se retrouvent entre Cambéréne, Yoff et Ngor à la pointe des Almadies, partie la plus avancée du continent africain dans l’Océan atlantique.

Le khalif général dont le domicile est au quartier Layène et l’imam Ratib du village traditionnel de Yoff sont les deux autorités religieuses.

Un autre événement culturel tient une place de choix dans ce calendrier, à savoir le tourou Mame Ndiaré, cérémonie commémorative d’un pacte entre le « génie tutélaire » de Yoff et les populations.

Economie

L’économie de Yoff repose principalement sur la pêche ; Yoff est un des ports de pêche artisanaux les plus importants de Dakar. Ce secteur emploie plusieurs personnes, hommes et femmes, à travers les activités annexes comme le mareyage, la transformation des produits halieutiques, la conservation.
L’aéroport international Léopold Sedar Senghor qui se trouve sur le territoire communal était aussi un vivier important pour l’emploi des Yoffois.
L’agriculture a presque disparu face à l’urbanisation galopante de Dakar. Le bêton a pris la place des arbres de telle sorte qu’il n’existe plus même de zone d’extension pour les populations autochtones.

Engagement de la diaspora

La diaspora yoffoise, à l’instar des celles des pays dits en développement, s’organise pour contribuer au développement socio-économique de leur village d’origine. Dispersée un peu partout dans le monde, l’initiative est née de personnes installées en Europe (France, Espagne, Benelux, Allemagne, Italie) et USA & Canada. Mouhamadou Moustapha Diouf (Eusobio) a été la pièce maitresse pour les premières rencontres via les réseaux pour porter l’association des Yoffois de l’extérieur et sympathisants (AYES) sur les fonts baptismaux. Il fut le premier président de l’AYES.

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